Ouverture et format
Master 2 du CNAM Paris. Le master accueille des salariés en exercice, en période de professionnalisation ; des candidats en contrats de professionnalisation ; des étudiants titulaires d’un M1 ou équivalent. Ouverture en Septembre 2017.
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Une approche différente
L’originalité du master est de réunir l’éco-construction et le pilotage de projet. Cette démarche a beaucoup de sens.
Beaucoup de formations actuelles « sortent » des techniciens de l’éco-conception/éco-construction, mais ceux-ci ne répondent pas à un besoin essentiel des acteurs, qui est de manager l’opération de conception.
Sur un plan plus général, il est clair que concevoir un immeuble sobre mais peu productif au regard de son utilité dans l’entreprise ou dans la société, n’est pas une attitude valable.
L’enjeu est donc plus largement de piloter la conception d’immeubles dans leurs finalités et externalités (au pluriel), donc sobres et maximisant leur utilité.
Ainsi, l’opération de conception est, actuellement, profondément bouleversée pour deux séries de raisons : l’une a des caractéristiques techniques, l’autre, encore plus fondamentale, tient au recentrage de l’investissement sur sa finalité de service et de long terme.
L’ensemble induit un accroissement dramatique de la complexité de l’opération de conception, tant sur un plan technique que sur le plan des soft-skills managériaux.
L’éco-construction est l’une des approches les plus performantes pour former le manager de la conception de demain, plongé dans une vision systémique et de long terme de l’ouvrage.
Des besoins importants et stratégiques
Prendre le leadership de l’opération de conception en devenant capable de le piloter dans une logique de finalités long terme, est un enjeu stratégique pour les acteurs.
On les voit actuellement tenter de se positionner sur le sujet, d’autant plus que l’arrivée de nouveaux outils numériques tels que le BIM, et les contraintes budgétaires, font craindre aux acteurs la perte de valeur de leurs prérogatives traditionnelles.
Le master intéresse :
- Les architectes,
- Les bureaux d’études,
- Les entreprises générales,
- Les entreprises de lots techniques,
- Les entreprises de service urbain ou énergétique,
- Les entreprises de service à la personne,
- Certains industriels très liés au BTP,
- Les maîtres d’ouvrage privés,
- Les pouvoirs adjudicateurs publics et autres SEM,
- Les villes,
- Les conseils, planificateurs, spécialistes du « lean » et autres assistants à la maîtrise d’ouvrage ou à l’entreprise,
- Etc.
Les évolutions techniques de l’acte de concevoir
La conception connait une évolution technique phénoménale : la multiplication des aspects à intégrer ; la prégnance bien plus active de l’aspect économique, décliné en investissement et en exploitation ; l’augmentation forte du contenu technique embarqué par les bâtiments ; un besoin de précision nettement accru, avec à terme la disparition de la distinction études de conception/études d’exécution et l’avènement d’une conception directement exécutable ; enfin, l’apparition de nouveaux outils numériques (le BIM), heureusement, mais qui ne font pas « à la place de », et qu’il faut apprendre à maîtriser.
La finalité de service
Dans un contexte de raréfaction budgétaire, la question n’est pas de savoir si tel ou tel investissement peut être considéré comme relativement utile. Mais lequel constituera le levier de service le plus dynamisant pour une entreprise ou dans la société ?
Décentrer l’investissement de l’acte accessoire de la construction, pour le recentrer sur sa finalité de service, transforme profondément le pilotage de projet, public ou privé.
Pour intégrer dès la conception tous les éléments prescrits par l’usage, la pérennité et les conséquences de la vie de l’immeuble, la voie la plus efficace consiste à rendre davantage de parties agissantes dans l’opération de conception, y compris les utilisateurs.
Des nouvelles parties agissantes
La complexité nouvelle de l’opération de conception et de l’acte de construire placés dans l’exigence de service semble très difficile à maîtriser si l’on ne transforme pas les intervenants successifs en parties agissantes de la conception et, dans une moindre mesure, de la construction.
Creuset d’une multitude d’attentes et de besoins, l’acte de concevoir devient alors une opération extrêmement complexe à l’intersection des acteurs.
Du bâtiment à l’urbain et aux flux
Tant dans le bâtiment qu’à l’échelle urbaine, l’approche par la finalité et les externalités induit une attention qui se décentre de l’ouvrage pour se concentrer sur les flux.
La maximisation des flux et des interactions est l’objectif final recherché, et cela ne passe pas forcément par du béton ou des infrastructures physiques, mais souvent, d’abord, par un pilotage « intelligent » des flux existants.
Le manager de l’éco-construction et des quartiers durables
Ces finalités et cette complexité appellent un processus et l’affirmation d’une fonction professionnelle de pilotage de la conception.
Ce pilote n’est pas le concepteur, ni le constructeur, ni l’exploitant… mais tous ces intervenants (et d’autres) souhaitent développer ce savoir-faire.